Tu avais tout juste onze ans,
Mais tu avais vécu le pire.
Tu avais perdu tes parents,
Mais tu ne pouvais pas le dire,
Car c’est sous tes yeux innocents,
Qu’on les avait assassinés
Et que ton petit cœur d’enfant
S’était brisé à tout jamais.
Tu avais perdu ta patrie,
Ce pays qui était le tien,
Mais tu étais encore en vie,
Toi le tout petit éthiopien.
Un jour des gens compatissants,
Pour toi se sont pris d’affection.
Tu es devenu leur enfant,
Par amour et par adoption.
Pourtant le sort s’est acharné
Et la perversité des grands
A violé ton intimité
Se moquant de tes sentiments.
Mais tu as encore rebondi,
Grâce à l’amour de tes parents,
Pourtant ton cœur était meurtri
Même si tu faisais semblant.
Et un jour sans savoir pourquoi,
Tu as eu envie de voler
A l’école pendant le repas
Des petites cuillères à café.
Tu n’as pas voulu en parler
De peur d’avoir bien trop déçu
Ces parents que tu adorais,
Et dans ta chambre tu t’es pendu.
Comme tu as dû souffrir
Pour avoir voulu mourir.
Mes larmes ont coulé pour toi,
Toi que je ne connaissais pas.
22.02.2008
J'ai écrit ce texte d'après un fait divers lu dans le journal