Quand viendra tu ?

Quand viendra tu ?


Terre stérile, mon âme
Manque de l’eau des mots.
Caillou stérile, mon cœur
Manque de rosée tendresse.
Sable stérile, mon esprit
Dort d’un sommeil sans fond.
Comme le désert est vivant,
Tout en moi reste caché,
Ne sortant que la nuit
Pour hanter mes rêves
Ou plus souvent mes cauchemars.
Le soleil de plomb de la tristesse
A tout brûlé sur ma terre
Et les cactus eux-mêmes
Sont tous morts de soif.
Comme une étendue immobile,
Crispé, figé dans la désespérance,
J’attends un signe du ciel,
Quelques gouttes scintillantes
De douceur, de tendresse, d’amour.
Alors, sans même avoir de feuilles,
Je pourrai refleurir à profusion
Et semer encore les graines de mes rimes.
J’attends le nuage, j’attends l’ondée
Qui baignera mes racines
Et fera reverdir mes prairies.
Aimer, aimer très fort, trop fort,
Qu’importe s’il faut en mourir.
Connaître encore une fois
Cette fusion prestigieuse
De deux corps et deux âmes
En parfaite harmonie.
Comme la fleur s’épanouit
Pour remplir son acte d’amour,
Et disparaît ensuite
Après avoir semé son futur,
Je veux partir après t’avoir rencontré,
Toi que je connais pas encore,
Toi que je n’ai encore jamais vu,
Toi dont je n’ai jamais entendu parler,
Mais qui m’apportera ce moment absolu.

Le 20 janvier 2009