Juste un bruit doux s’élève de l’espace
Où j’aperçois le bout d’un noir tissu.
Les sots s’y sont endormis tous en masse
Et sans ce son je n’aurais jamais su.
Ils sont tous trois habillés en douillette
Ces paresseux, ils ne paraissent pas
Disposés à tailler une bavette
Les yeux bouchés attendant leur repas.
Je vais entrer dans cette chambre froide
Les appâter et les faire sortir
Car n’est il pas à chaque port sa rade ?
Ils vont manger, il est temps d’en finir.
Mes beaux triplés : Jean, Marie, Henriette
Ne tombez pas sur la tête de vos
Box encombrés . Faites moi la risette,
Ne prenez pas cet air de faux dévots.
Les biberons se vident en vitesse,
Car ils ont l’art d’engloutir sans dentier
Ce qui ressemble un peu au vin de Metz
Mais n’est que farine en du lait entier.
Grossissez vite, il faut qu’on vous apprête
Car bientôt vous servirez de repas
Pour Noël ou du jour de l’an la fête.
Mes trois petits cochons ne tardez pas !
Adn 18.10.07