Aller vivre au soleil, quitter l’hiver qui dure
Pas un éden, un simple lieu sans pourriture
Se délasser près d’une source qui murmure
En ordinaire, habiter plus près de la nature
Sentir la douceur chaude du soleil sur la peau
Qu’importe que ce soit chaumière ou château
Qu’enfin je me dépouille de ce glabre oripeau
Que dans mes vaisseaux jaillisse le renouveau
Je regarderai apparaître les ombres du soir
La nuit tombante sera le refuge de l’espoir
Ne suffit-il pas d’apprivoiser serein le noir
Laissant nos corps danser sous le bougeoir
Mes muses sommeillent mais je suis là à écrire
Des rêves en rose, en bleu, cela peut-il suffire
A vous distraire quand vous viendrez me lire
En seize vers, je ne pouvais point faire pire