SDF
Les heures martèlent mon âme
Et m’accompagnent de la naissance au trépas
La vie s’écoule uniforme et infâme
Quand sonnera enfin mon glas ?
Au fond de ma cabane perdue à l’orée du monde
Le sol est juché d’immondices
Les cadavres de bouteilles dansent une ronde
Glorifiant l’éventail de mes vices
Je suis habillé de misère
Mon odeur n’a plus de sens
Même dieu n’écoute plus mes prières
Qu’au ciel parfois je lance
La chair de ma face est sculptée par les manques
La hache du temps en a marqué les rides
Et le soir, transi, dans ma planque
Ressurgissent des pensées morbides
Sous Développé Familièrement
Un de ses miséreux que vos regards évitent
Un pauvre erre, un innocent
Une ombre qui passe si vite
Futur mort anonyme au fond d’un bois
Qu’un coup de froid rendra raide
Un mort social presqu’hors la loi
Dieu que la vie est parfois laide
J’irai errer dans les rêves des pauvres
A la recherche d'un paradis
Ayant quitté sans bruit les fauves
J’oublierai les douleurs de jadis