Quand on excommunie une mère
Qui voulait protéger sa fillette
Laissant le violeur dans le giron des prophètes
Me viennent des larmes amères
Mon pauvre dieu, que tes âmes déraisonnent
D’un pape et ses évêques, envie de dégueuler
D’une fillette abusée, vous vouliez que la mort foisonne
J’en reste malade sans voix et indigné
Je jette votre bible aux oubliettes
Et n’ai pour vous qu’une triste indifférence
Au milieu des brebis vous êtes loups et bêtes
Vous qui ne savez pas ce qu’est l’enfance
Vous avez traversé l’histoire sous une cape guerrière
Et fait pour toujours votre enfant de l’intolérance
Condamnant par vos excès cette terre à l’enfer
Pour vous je n’ai plus aucune indulgence
Il vous a fallu de tous temps des martyrs
Des innocents transformés en statues de gypse
Vous n’avez de cesse de faire périr
En brandissant vos cris d’apocalypse
Dieu s’éteindra avec vous dans vos tombes
Oublié des hommes, haïs par les poètes
Voué à Hadès et au gouffre de ses ombres
Je balance mon indignation sur vos têtes
Par soutien, je demande l’excommunion
Plus que honteux d’avoir été baptisé
Par des hommes sans loi, sans contrition
Avec vous je ne veux rien partagé…
Hommes de peu
Hommes de feu
Jésus crie sur sa croix
A en perdre toute sa foi