Rêvasserie d’une môme de cité (slam)

Rêvasserie d’une môme de cité (slam)

Les murs de béton se parent
D’lézardes, de graffitis et de tags
Et les racailles se marrent
Les flics attendent le flag
La cité sent la sueur et la misère
Les caves empestent la marijuana
Les affres d’la vie sous terre
J’cache mes cheveux sous un bandana
J’me casse à la recherche de mes rêves
Envie un moment de quitter cette sphère
Envie de foutre mes angoisses en grève
Anamorphose d’une môme amère
Une d’celle que les bien-pensants
Trouvent toujours un peu trop
Vulgaire ou maquillée ou raide
Qui parle pas mais crache ses mots
A en paraitre tellement laide
Fleur de liseron poussant sur l’asphalte
Princesse des nuits les plus sombres
Oui c’est moi mec que tu mates
Mais tu n’auras qu’mon ombre
Même en cité naissent des filles fleur
Qui cherchent leurs princes-avenir
Qui cachent leurs émotions avec pudeur
Fuyant toujours et encore l’pire
Je sais que l’jour viendra
Où mon train s’ra en partance
Vers l’azur m’emmènera
Loin de la discordance !

magnifique

pourtant je rêve d'un jour ou ce texte n'auras plus de raison d'être... je sais on me surnome "don-quichotte ou candide""

amicalement

jeannette

je suis persuadée que ces "rêvasseries" vont en interpeller plus d'un et à juste titre.
j'ai bien aimé ce texte et ne peux que te dire un grand bravo.
gigi

oui, texte à l'arraché mais il y a aussi des petits gars qui rêvent dans les cités.

Coup de cœur pour ce texte qui exprime bien une réalité

Les gosses des cités les mères des cités qu'on entend toujours dire qu'un jour elles quitteront la cité et les pères des cités.Ya beaucoup à écrire.

Il y a des jeunes filles courageuses dans ces cités qui sont en fait des impasses.

Oui florent quand ce ne sont pas des ghettos !

Bonjour Doc, j'adore ton poème, il parle de vérité, de vie d'aujourd'hui qui ne va pas en s'améliorant. Mais gardons espoir pour les enfants que le monde changra, gardons nos rêves. .Un poème émotionnel..Bravo.Nicole tendresse...xxx

Fut-il que nous arrivions à rattacher ces rêves à des réalités

Un beau texte, le deuxième que je lis sur le sujet. Ce qui me gêne c’est qu’il semblerait que les filles sont les seules victimes dans le monde des cités. Filles ou garçons pour y survivre il faut cacher ses faiblesses, sa douceur, sa tendresse, ses rêves, son humanité… Un peu comme à la city de Londres…

Sans doute que les filles cachent moins leurs désirs que les garçons.

non, frangin, il y a aussi des gamins, des femmes et des hommes qui rêvent d' s'échapper, bien sur. C'est simplement un concours d'circonstances qui fait que ce sujet ait été abordé deux fois. Mais, il est jamais trop tard pour bien écrire...

Une réalité bien amère que tu as parfaitement su décrire.



Kaaly