Si je ne vous avais
Si je ne vous avais, serait triste mon coeur
Et pleurerait bien plus que ne pleuvent les cieux.
Mais vous êtes en moi, vivante, et tous mes pleurs
Sont séchés par vos mains qui caressent mes yeux.
Le soleil merveilleux qui brille en vos regards
Sut, en moi, allumer une chaleur nouvelle,
Et mon coeur, pour ne pas s’être mis à l’écart,
Fut embrasé soudain d’une flamme immortelle.
Ignorant, je croyais que pourraient vos baisers
Eteindre, peu à peu, ce feu qui me dévore.
Je vous en pris beaucoup afin de l’apaiser,
Mais en vous embrassant, je brûlais plus encore.
Las! Constatez ici combien fol est l’Amour :
Je suis tout embrasé de cette étrange fièvre.
La Raison me dit : “Fuis” mais mon coeur fait le sourd
Je préfère brûler et je cherche vos lèvres.
adn
03.12.1960