La sagesse n’est-elle pas de chasser l’inutile
De prendre dans hier ce qu’il manque au futur
De trouver l’agréable ailleurs que dans le puéril
De ne pas se cacher derrière un grand mur ?
Derrière leur grandeur, voir la violence et la haine
Des guerres qui jalonnent l’histoire des nations
Ces potentats, ces présidents à la tête hautaine
Qui n’eurent de cesse d’asservir les populations
Vingt et un siècles que coulent le sang et les pleurs
A chaque hostilité, vous nous dites c’est la dernière
Hommes de pouvoir aux discours si trompeurs
Vous disposez vos armes derrière chaque frontière
Pour de vaines religions, pour des profits sans suite
Vous déclenchez l’apocalypse au dessus de nos têtes
Chassant des peuples entiers sur des routes fortuites
Devant vos troupes armées qui se conduisent en bêtes
Donneurs de leçons, faux prophètes, fils d’Attila
Vos mains ont l’odeur écœurante de la mort
Mais dans l’ombre sonne enfin l’heure du branle-bas
Qui définitivement viendra sceller votre sort
Des hommes, en eux, portent enraciné l’espoir
D’un monde meilleur offert à la paix et l’amour
Vous les verrez bientôt surgir comme anges du noir
Oyez au loin déjà la rumeur de leurs tambours
La sagesse n’est-elle pas de chasser l’inutile
De prendre dans hier ce qu’il manque au futur
De trouver l’agréable ailleurs que dans le puéril
De ne pas se cacher derrière un grand mur ?