Les rêves les plus fous
Les rêves les plus fous se glissent en mon esprit
Et tel un Dieu vivant, je la vois devant moi.
Sa robe somptueuse fait d’azur et de soie
S’évase sous la brise en me laissant sans voix.
Elle a du être Reine en des siècles passés
Porter une couronne sur ses cheveux noués.
Son port altier et fier me laisse deviner
Si je suis Marc Antoine, Cléopâtre m’est aimée.
Je l’admire en silence, les mots sont inutiles
Devant tant de beauté, de grâce naturelle.
Ses yeux ont la couleur d’émeraudes si belles
Que ne puis détacher les miens de ses doux cils.
Elle est venue du sud, dans mes rêves lointains
Quand moi je me perdais en pauvre baladin.
Sa voix était si douce, un murmure divin
Que je voyais la source où menait mon destin.
Elle avait ce regard de ces femmes guerrières
Auprès de qui soudain posons genoux à terre.
Celles pour qui marins ont parcouru les mers
Au risque de se perdre en ses flots solitaires.
Je savais bien qu’un jour je la rencontrerai
En d’étranges pays, au confins des montagnes.
Là où les neiges blanches vous laissent sous le charme
Mais ne le savais point, rien ne m’y destinait.
Elle est là et je vois sur ses mains une bague
Taillée dans une pierre aux cristaux les plus pur.
Ses mains prennent mes mains et sous le ciel d’azur
Nous remontons le temps marchant dessus les vagues.
Le loup 4.07.09