Je lirai dans ton regard
Ô toi ma Muse ! Pour qui mon coeur s’enivre
Laisse-moi te conter ces jours qui s’éparpillent.
Laisse-moi te donner le velours des jonquilles
Et la senteur des mots qu’à toi seule délivre.
Laisses moi te donner tout ce qui est en moi
Mon corps et puis mon coeur qui ne sont rien sans toi
Un corail qui se meurt quand je ne t’aperçois
Une rose qui fane, dépérit et ne croit.
Donnes moi ton visage et ton corps à serrer
Tendrement enlacés quand Eole te frôle.
Tu détiens en ton coeur les clefs de ma geôle
Ne me laisse pas seul sur les chemins errer.
Ô toi ma douce Muse, viens chercher dans mes yeux
Ce regard dont tu es la seule possessive
Car devant ce miroir il n’est d’ombre craintive
Seulement des mots doux offerts comme des vœux.
Ô ma douce étrangère, si le temps nous sépare
Ne le laissons point faire et luttons pour l’amour
Luttons pour que nos coeurs se retrouvent un jour
Ailleurs que dans ces rêves que mes nuits accaparent.
Et si le feu sacré qui brûle en mon corps
Venait à disparaître du plus profond de moi
Tu sauras que Chronos une nouvelle fois
Séparera nos coeurs par le fil de la mort.
Daniel Douillet 24.10.2009