Ô Muses !! Je vous appartiens.
Les mots ne seraient que des rimes sans nom
Si toi au fil du temps je ne t’avais connu.
Tu viens par ta présence éclairer mon cornu
Qui fera du creuset de mes mots la passion.
Je ne me laisse alors guider que par toi seule
Car avec pour seul maitre toi ma douce Erato.
Je ne puis me tromper dans quelques vers idiots
Et compromettre ainsi la blancheur de ma feuille.
Je sens lorsque j’écris que seule, tu n’es pas
Puisque j’entends Euterpe jouant ses mélodies.
Elle apporte vers moi tout au long de mes nuits
Un plaisir sans partage que je suis pas à pas.
Terpsichore s’en vient entraîner dans sa suite
Les rimes qui s’enchaînent au-delà de mes mots.
Polymnie vient alors chanter ses trémolos
Pendant que moi j’écris mon concerto lyrique.
Uranie dans les cieux veut se mêler au bal
Et la tendre Thalie me joue la comédie,
Elle veut par ses maux effacer dans l’oublie
Ce que Clio me donne en reflet de cristal.
Tandis que Calliope veut créer elle aussi
Un petit bout de moi sur la feuille renaît
Melpomène me dit « c’est une tragédie »
Mais non ! Bien sur que non ! Sinon ça se saurait.
Alors je laisse aux Muses, le soin de me guider
Et me donner la force de délivrer mes mots.
Afin qu’ils rendent grâces et cela aussitôt
Aux Muses qui m’enseignent, de les remercier.
Le loup 28.10.09