Crève-la-faim

Crève-la-faim

Tu t’en fous toi l’grand patron
D’ ceux qui sans cesse galèrent
T’suffit ton tribut au téléthon
Pas ton problème la misère
Ces riens que moins qui vivent sans toit
Les pieds dans l’caniveau
Ces profiteurs sans foi
Et ta conn’rie qui leur colle à la peau

N’ont qu’à bosser ces bestiaux
Ces voleurs, ces inutiles
Ils puent comme leurs oripeaux
Y en a dix, cent et mille
Demain peut-être que ton enfant
Ira grandir ce flot de va-nu-pieds
Sait-on ce qu’il adviendra d’nos garnements
En auras-tu seulement pitié ?

Toi beau parleur et moralisateur
Qui bouffe pour quatre à chaque repas
Promène ton gras, viendra ton heure
J’étoufferai un rôt pour ton trépas
En pensant à toutes ces mains tendues
Dans lesquelles t’as craché
A ces enfants vivant nus
Qui confondent av’nir et passé…

T’auras beau mettre une grosse pièce à la quête
Engraisser le curé de ton quartier
Si dieu existe et veille sur notr’planète
Il va, c’est bien certain, te liquéfier
Et moi, vois-tu, je t’oublie
Tu n’survivras guère plus
Qu’un cauchemar, une avanie
Un pauvre type, un intrus…

tellement présent ton texte quand on sort dans la rue, ces regards furtifs sur des yeux baissés et cernés....

incroyable quand on voit l'argent gaché, et les denrées "jetées" et pourtant....

jeannette insurgé

J'ai beaucoup aimé en faire lecture.

Il n'y a que trop de cette soi-disante élite qui au nom d'une rectitude qui leur est propre se permet de juger Marie et Jacques sans aucune empathie.

Sur musique, ce texte ferait un fameux tube.

j'aime bien aussi

Toujours aussi virulent et révolté Doc ,tu as raison nous ne devons pas baisser la garde car la misère elle ne désarme pas et l'injustice croit toujours

Je suis d'accord avec tes dires Doc, la misère ne leur donne pas froid au dos. Nicole tendresse.

Si au moins nos écrits pouvaient ouvrir certains yeux...

Le peu que nous faisons, ne serait-ce que par nos écrits, n'est pas perdu
Merci Doc

tu le dis à ta façon
et tu as raison
combien de morts sur les chemins
faudra t'il pour que ces crétins
ouvrent leur coeur et leur porte monnaie?
continue doc, continue à crier

On vit dans un monde égoiste qui ne sait pas penser aux autres . Tant pis pour celui qui crève de faim du moment que l'autre vit dans l'opulence.
Ton texte est un grand cri de révolte auquel j'adhère entièrement et j'aimerais bien qu'à force de dénoncer ces injustices on arrive un jour à faire bouger les choses.
gigi

thank à tous