Fleurs de Printemps, vent d'automne

L'automne est là et le vent brosse la lande,
En acides bourrasques et brusques tourbillons,
Emu, mon coeur chavire en écoutant les vers,
Que poètes perdus et innocents trouvères,
Semèrent sous leurs pas comme graines en sillons.
"Les mortes feuilles en livrée vermillonne...
"Les sanglots longs des violons de l'automne...
Alors renaissent en moi les langueurs d'autrefois.

C'est alors qu'à ma porte un quidam s'invite,
Et s'indigne aussitôt de n'être point convié,
A mon triste délire, à ce festin lyrique,
Que l'automne inspira à mes sombres pensées.
C'est l'espiègle printemps et ses fleurs à brassées,
Qui pénètre chez moi en fête bucolique,
Ainsi du mimosa aux brillantes pépites,
Au guilleret muguet tout tintinnabulant,
Du noble camélia à la gloire émérite,
Aux grappes de lilas de parme ruisselant,
Les fleurs du printemps sont toutes de la fête,
L'iris, le souci, la tendre pâquerette,
La rose effarouchée, le jasmin odorant,
Elles se pressent en ces lieux les douces mignonettes,
Que Lilo, Anne-Laure, apprécièrent antan.

Soudain le son d'un cor et le brâme d'un cerf,
Tirent ma rêverie de son troublant délire,
Le vent grogne et s'acharne ainsi qu'une sorcière,
Qui tourne en son chaudron son précieux élixir,
Un lutin facétieux s'agite sous la cendre,
Du feu qui se consume sous les chenets noircis,
Le calme est revenu...je me suis endormi.
Shangaan

Je n'avais ni senti ne vu le printemps jusqu'ici mais en te lisant je le vois enfin.Il fait si bon dans tes mots.

J'aime les messages à ne découvrir que par les personnes concernées.Dommage autant de tristesse.
Laissons de nouveau le mimosa, muguet, camélia, et les lilas tintinnabuler.

De toute beaute cette poésie est un cadeau pour le lecteur. Un mélande de poètes disparus, d'automne et ce printemps que j'adore. Merci Coup de coeur...Okana

Le printemps finit toujours par revenir. Et dans ton texte, il s'impose d'une bien belle manière. Merci pour cette lecture.

Aucune saison n'est immortelle,
Aucun lilas ne refleurira,
Printemps annoncent hirondelles
Et lilo aimait et aimera.
Pour fée, trouvère, et amour,
L’été reviendra toujours.

"Elles se pressent en ces lieux les douces mignonettes,
Que Lilo, Anne-Laure, apprécièrent antan."

Je les aime toujours autant, et même peut-être plus, Shangaan.
Quel plaisir de te lire à nouveau, après cette absence. Nous allons pouvoir entamer la saison des contes, maintenant que tu es là.

Je t'embrasse en bouquets multicolores et frangrants,

Ton fidèle petit scarabée

Que Lilo, Anne-Laure, apprécièrent antan.

Ce que j'aime dans tes écrits et surtout qui me pénètre aux entrailles c'est ton côté rêveur aux revers tristes.
Je pense que je vais me remettre à écrire la beauté de l'inerte ou du moins à poster car écrire je le fais toujours.
J'aime plus que tes mots, j'aime mes mots que je retrouve en tout toi.
S'il te plait enchante moi encore; même la tristesse cachée est Vie.
Montre moi le chemin... Non! remontre nous le chemin.

Je ne résiste pas à l'envie de déposer ici ce délicat narcisse corrézien qui salue tes vers, perlant de rosée printanière.

Avec toute mon affection,

Anne-laure

Comme je vous aime mes chères petites ! tu as raison Lilo, je suis un impossible rêveur au coeur tendre,étourdi, parfois inconséquent, j'essaie de trouver dans les mots simples l'expression de ma mélancolie naturelle.
Je hais ce qui est grossier, vulgaire et brutal. On ne se refait pas, pas à mon âge !
Bisous Anne-laure et Lilo.
Salutations à tous
Shangaan

C'est bien le temple du Angkor derrière toi?

Sans fausse flatterie je pense que tant que le poésie restera à ce degré il n'y aura pas de soucis à se faire shangaan.

lilo a écrit:

C'est bien le temple du Angkor derrière toi?

Je pense que tu as raison lilo sur le temple d'angkor mais comme toi j'attends confirmation.

Oui, petite Lilo, il s'agit bien du temple d'Angkor que tu vois derrière moi. C'était il y a 5 ans, et depuis le temps a passé, trop vite ! car la jeunesse n'est pas un don perpétuel, c'est précieux, tellement précieux, mais pas éternel.
Shangaan