Ta grande vadrouille
Tu es parti pour la grande vadrouille
Il y a quarante ans,
C’était trop tôt et tu avais la trouille,
D’aller déjà au firmament.
De Paris tu as fait la traversée
Sans tambour ni trompette,
Tu voulais prendre le chemin des écoliers,
Tu n’étais pas si bête.
Tu es parti les derniers jours d’été
A la fin des vacances,
Les grandes gueules ne t’ont pas effrayé,
Tu leur faisais confiance
La vie de bohème tu avais mené,
L’arbre de Noël tu voulais préparer,
Ta tendresse était légendaire,
Ta petite chanson un peu amère.
Le clair de lune à Maubeuge tu admirais,
La balade irlandaise t’avait comblé,
Au petit bal perdu tu dansais tout le temps,
Tu aimais bien jouer les rois fainéants.
Toi le corniaud qui savait nous faire rire,
Tu nous as fait beaucoup pleurer.
Nous garderons en nous le souvenir
D’un clown droit et bon qu’on ne pouvait qu’aimer.
22.09.2010