Quand je le touchais, de ses doigts il me caressait
Chacun de ses messages avaient de la retenue,
Aujourd’hui il est couché en travers de ma rue.
Sans plus aucune pudeur, le voilà, gisant, couché.
Je l’ai vu tomber, s’agenouiller dans la douleur,
Il n’est pas encore mort, son agonie fait mal,
Des coups de tronçonneuses dans un bruit infernal
Le platane d’en bas de chez moi vomit son cœur.
Je murmure des mots insensés pleins de regrets
Il a vu défiler des chiens ou des rires d’enfants
Peu lui importait, il s’accommodait des vents.
Pour moi, c’est une âme que l’on vient d’arracher.