Rêve ou réalité
A vous voir allongée presque nue sur le sable
Il me vient des pensées douces et agréables.
J'ai envi d'embrasser votre corps désirable,
Caresser vos cheveux qui paraissent semblables
A un astre radieux brûlant mais intouchable.
Je me tiens en retrait de votre regard doux
Afin que ma présence échappe à vos courroux.
J'admire votre corps et ma vue devient floue
Un parfum odorant me fait plier genoux
Et je sens que mon cœur vient de devenir fou.
Vous exposez au ciel votre peau satinée
Et le soleil lui même en est émerveillé.
Il s'occupe aujourd'hui de votre teint halé
Prenant un plaisir fou sans vous effaroucher
A caresser la peau de ce corps adoré.
Vous étirez ce corps aux courbes gracieuses
Faisant saillir vos seins aux formes harmonieuses.
D'un pas léger troublant, vous marchez silencieuse
Vers la mer qui attend, l'ombre majestueuse
Qui va plonger en elle et la rendra heureuse.
Vous ressortez de l'eau, ivre d'avoir nagé.
Votre corps ruisselant brille dans la clarté.
Les gouttes d'eau s'écoulent dessus vos seins dressés.
Vous prenez la serviette et vous en essuyez,
Le soleil qui vous guette aime votre beauté.
Je vois votre poitrine se gonfler lentement
Au rythme de la vie comme un enchantement.
Vous respirez la vie comme souffle le vent.
De tendresse infinie, de murmure souvent.
Et votre corps s’endort en rêvant d'un amant.
Je vous regarde encore allongée sur la plage
Gardant mes yeux rivés sur votre île au coeur sage
Comme tout naufragé qui a perdu sa place,
Sur un bateau coulé par une mer en rage.
Je m'approche de vous pour toucher le rivage.
Et vous vous retournez, troublante créature.
Et vous me regardez, votre visage est dur.
Votre regard fâché me rouvre ma blessure.
Et je me sens rougir devant ces yeux si purs.
J'ai envie de mourir, de fuir outre mesure.
Mes pieds restent collés au sable qui m'enchaîne.
Je sens votre regard se transformer en peine.
Et vous vous approchez tout comme une sirène
Alors me souriez avec une âme pleine
De douceur et de vie, vous libérez mes chaînes.
Vous me prenez la main sans penser à vos gestes
Vos yeux me sont moqueurs, votre regard céleste
Se vrille au fond de moi, je sens vibrer mon être.
Et nous tombons ensembles sans un mot, rien du reste
Ne peut nous séparer que la nuit les ténèbres.
Il fait chaud dans ma chambre, je me suis éveillé
Le corps tout en sueur; je ne sais que penser.
Mon cœur est en couleur; ou a-t-il pu passer
Je me souviens très bien ce qui est arrivé
Mais l'ai-je bien vécu ou l'ai-je donc rêvé.
le loup