Saudade, je me souviens du vent des îles,
Des brises parfumées aux fleurs de tiaré,
Saudade, mon cœur s'ennuie du bruit des villes,
De cet air vicié qu'il nous faut respirer.
Je ne peux oublier les lagons bleus de ciel,
Que sillonnent sans fin des piroguiers rieurs,
Le joyeux paille en queue et la frégate belle,
Qui s'amusent des vents au jardin de mon cœur.
Moana ton regard ne quitte pas les vagues,
Qui doucement taquinent l'ambre de ta main,
Tu rêves, tu souris et ton esprit divague,
Vers la toile pourprée d'un tableau de Gauguin.
Jolie sirène, ton ciel est plein d'étoiles,
De rêves murmurés à l'ombre d'un faré,
Tu observes la mer pour y trouver la voile,
De celui qui viendra te chérir à jamais.
Saudade, je m'envole au bout de l'océan,
Sur les ailes dorées du goéland sacré,
Je suis libre, libre comme un poisson d'argent,
Libéré à jamais des villes empoisonnées.