Sur un autre site de poésie... Vers libres

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Bonjour Link,
Hé oui c'est une bien triste réalité que tu nous livre ici, sans concession.
C'et bien ce que j'ai ressenti sur de nombreux sites poétiques et ce qui m'a peiné le plus c'est de constater que les égos surdimensionnés volent le plus haut.
Merci pour ce bel instant que j'apprécie.
Capricorne.

je ne suis pas un grand couturier de la poésie mais je viens de lire une vérité que j'ai bien connue.
merci pour ta présence ici.

Bonjour Link,

J'écris depuis 2009, j'en ai croisé, des donneurs de leçons,
La Poésie n'est pas une prouesse mathématiques,
Il faut rester modeste en Poésie, c'est les cent ciels du bonheur

Merci pour ces vers et

Tendre journée

Amicalement

Paule

Vivez poétiquement. La poésie ne doit pas seulement être une chose écrite, lue, récitée. C’est une chose qui doit être vécue. Edgar Morin

une bien triste réalité malheureusement:oo:

Ce que tu dis est tout à fait exact et ne souffre aucune discussion.

Mais ton texte appelle une réflexion et à une discussion, car il y a deux degrés dans ton poème: le problème de la perfection prosodique et le problème du commentaire de l'oeuvre, je dirais de la critique.

J'ai lu, dès le lycée et beaucoup plus tard dans des recueils et sur plusieurs sites où j'ai participé, des poèmes qui étaient (pour moi qui ne suis pas pro) une perfection d'écriture prosodique, mais qui ne me touchaient pas du tout. Aucune émotion n'était éveillée en moi par le texte. Peut être incompréhension des termes due à un manque de culture française.
Alors, je me suis posé une question que je me pose toujours: la prosodie et la métrique doivent elles l'emporter sur le coeur et l'expressivité?
On peut répondre qu'il est toujours possible d'améliorer un texte jusqu'à atteindre la perfection de la forme sans en perdre le contenu émotionnel. C'est certainement vrai, mais accessible seulement à une petite élite de poètes d'exception chez qui une telle écriture est, je dirai, innée. Je ne ferai jamais partie de ces poètes. Pour autant j'essaie de m'améliorer depuis 31 ans que j'écris, mais chaque fois que j'ai essayé d'atteindre cette perfection, j'ai fini par jeter le manuscrit à la poubelle, car j'y perdais le sens ou l'émotion que je voulais y mettre. Ecrire très bien et toucher les coeurs n'est pas à la portée de tout le monde.
Pour moi, un texte doit rester accessible au plus grand nombre, facile à lire, mais toucher aussi le coeur.

Pour le problème des commentaires, c'est hélas classique dans la plupart des sites poétiques, mais surtout vrai pour les personnes qui commentent pour augmenter leur indice de participation. Faire un copier coller d'une phrase toute préparée ou plaquer une ou deux émoticônes de bravo sur un texte, ce n'est pas pour moi commenter. Je lis d'abord, et plusieurs fois le texte, pour être sûr d'avoir compris ce que l'auteur voulait dire (et il m'arrive encore de me tromper pas trop rarement), puis dans mon commentaire, je m'efforce de faire comprendre que j'ai bien lu le texte, sa forme, son contenu et répondre à celui-ci le mieux possible. Les textes trop obscurs, alambiqués, trop elliptiques, je ne sais pas les commenter, car je n'arrive pas à en trouver la clé.
Je reste un rase-moquette de la lecture et aussi de l'écriture, même si je me permets quelques ellipses ou  quelques allusions un peu plus culturelles parfois.

Je suis d'accord avec toi que les egos sur les plus grands fléaux, qui ne hantent, hélas, pas que les sites de poésies, mais tous les domaines de la culture et de la connaissance. L'être doit le céder au paraître, le savoir faire au avoir faire faire, et le pouvoir créatif à l'audimat.

Bravo pour ce texte percutant et si vrai

je ne suis qu'une petite rimailleuse mais dans mes commentaires je suis toujours sincère.

daniel46 a écrit:

Ce que tu dis est tout à fait exact et ne souffre aucune discussion.

Mais ton texte appelle une réflexion et à une discussion, car il y a deux degrés dans ton poème: le problème de la perfection prosodique et le problème du commentaire de l'oeuvre, je dirais de la critique.

J'ai lu, dès le lycée et beaucoup plus tard dans des recueils et sur plusieurs sites où j'ai participé, des poèmes qui étaient (pour moi qui ne suis pas pro) une perfection d'écriture prosodique, mais qui ne me touchaient pas du tout. Aucune émotion n'était éveillée en moi par le texte. Peut être incompréhension des termes due à un manque de culture française.
Alors, je me suis posé une question que je me pose toujours: la prosodie et la métrique doivent elles l'emporter sur le coeur et l'expressivité?
On peut répondre qu'il est toujours possible d'améliorer un texte jusqu'à atteindre la perfection de la forme sans en perdre le contenu émotionnel. C'est certainement vrai, mais accessible seulement à une petite élite de poètes d'exception chez qui une telle écriture est, je dirai, innée. Je ne ferai jamais partie de ces poètes. Pour autant j'essaie de m'améliorer depuis 31 ans que j'écris, mais chaque fois que j'ai essayé d'atteindre cette perfection, j'ai fini par jeter le manuscrit à la poubelle, car j'y perdais le sens ou l'émotion que je voulais y mettre. Ecrire très bien et toucher les coeurs n'est pas à la portée de tout le monde.
Pour moi, un texte doit rester accessible au plus grand nombre, facile à lire, mais toucher aussi le coeur.

Pour le problème des commentaires, c'est hélas classique dans la plupart des sites poétiques, mais surtout vrai pour les personnes qui commentent pour augmenter leur indice de participation. Faire un copier coller d'une phrase toute préparée ou plaquer une ou deux émoticônes de bravo sur un texte, ce n'est pas pour moi commenter. Je lis d'abord, et plusieurs fois le texte, pour être sûr d'avoir compris ce que l'auteur voulait dire (et il m'arrive encore de me tromper pas trop rarement), puis dans mon commentaire, je m'efforce de faire comprendre que j'ai bien lu le texte, sa forme, son contenu et répondre à celui-ci le mieux possible. Les textes trop obscurs, alambiqués, trop elliptiques, je ne sais pas les commenter, car je n'arrive pas à en trouver la clé.
Je reste un rase-moquette de la lecture et aussi de l'écriture, même si je me permets quelques ellipses ou  quelques allusions un peu plus culturelles parfois.

Je suis d'accord avec toi que les egos sur les plus grands fléaux, qui ne hantent, hélas, pas que les sites de poésies, mais tous les domaines de la culture et de la connaissance. L'être doit le céder au paraître, le savoir faire au avoir faire faire, et le pouvoir créatif à l'audimat.

Bravo pour ce texte percutant et si vrai

Bonsoir Link, Bonsoir Daniel,

J'adhère à ton analyse Daniel, il faut chérir l'âme de la Poésie, et la protéger de notre mieux, la Poésie vaut qu'on l'honore, et si les forums poétiques sont un formidable lieu d'échanges et de partages, pour autant, il ne faut pas sombrer dans les divagations qui véhiculent l'idée que le nombre de lectures, est le label d'une belle écriture.

Tendre soirée à vous deux , jusqu'à l'ensemble

Amicalement

Paule


Réplique de l'immense acteur Louis Jouvet dans Entrée des artistes (1938.)

Il est certain que quoique l'on écrive notre écriture nous ressemble. Par nos thèmes, notre sens de l'esthétique, le choix de nos émotions, nos sensations, nos raisonnements, ce que nous taisons, ce que nous mettons en avant. L'écriture est une suite de choix comme toute notre personnalité, et il est naturel qu'elle nous représente. L'écriture est l'ambassadrice d'un écrivain.


Même quand nous la voulons objective, détachée (ce n'est pas mon cas), que nous la voulons sans passion, presque scientifique, notre passion est encore de ne pas y mettre de passion ! De vouloir l'objectivité, de vouloir éloigner le sentiment ! De le craindre.
Et quand nous la voulons émotive, charnelle (ce qui est mon cas), nous parlons encore de nous, notre passion pour la vie, notre goût de nous sentir vivants. L'écriture nous raconte même quand nous ne parlons pas de nous, même quand nos personnages nous sont contraires, opposés. L'écriture parle de nous à chaque mot, chaque intonation, chaque virgule, chaque métaphore. Toute notre écriture est une succession de choix. Voilà pourquoi nous ressemblons tellement à notre écriture et notre écriture nous ressemble tellement.
Alanguie ou pleine de passion, sage ou pleine de rage, fantasmée ou quotidienne, élégante ou vulgaire, sensuelle ou frigide, sinueuse ou droite, éclairée ou obscure, charlatanesque ou sincère, évidente ou compliquée... Ou multiple et simple, revenue de tout ou étonnée, souriante ou grondante, déprimée ou enthousiaste...
Notre écriture nous ressemble et nous lui ressemblons : nous nous devons bien cela, elle et nous. Notre écriture est un acte d'amour ou de partage, un cri de haine ou de générosité, une flamme qui brille dans la nuit ou l'obscurité du chaos.
Notre écriture nous reflète comme tout ce que nous faisons, nous vivons, et nous sommes. L'écriture est notre murmure, notre cri, notre caresse, nos coups.


Dialogue Henri Jeanson

Merci pour vos commentaires et de m'avoir lu

Paule et Daniel

Dur pour moi de répondre à vos deux longs commentaires très pertinents.

Je pense en effet qu'il est très difficile de garder le coeur dans un enclos poétique mais arrivé à un certain point de connaissance prosodique, on peut facilement écrire un poème classique en forme parfaite du premier jet en y laissant une bonne partie de son palpitant dedans.

Pour moi l'idéal est d'écrire en néoclassique, cela nous donne plus de liberté pour laisser plus de place à notre coeur dans nos vers.

La poésie classique est à mes yeux un art défi impossible à maîtriser totalement, par sa complexité et sa variété extraordinaire dans ses formes, et la poésie en forme libre est un plaisir sans prises de tête.

Bonne soirée à vous tous

Je suis d'accord avec toi, beaucoup de poètes ont un égo surdimensionné et pense qu'il n'y a que ce qu'ils écrivent qui est bien.
Pour ma part, je pense que les plus beaux poèmes sont ceux écrits avec le cœur. Peu importe la forme si on peut y lire les sentiments de l'auteur.
Merci d'avoir partager avec nous.