Femme chrysalide

                                   Ô Femme-chrysalide !

           Ma mémoire fut pluie ou boue, un Désir fou
           Griffant le vide affreux ; ne plus se réveiller,
           Noyé dans les remous pour Unir les extrêmes
           Qui lacèrent mes nuits ; respire mon sommeil…

           Soudaine nudité ! Ivre d’un Soleil d’encre
           Aveuglant mon Esprit pour la première fois
           Comme un air blanc neigeux, mourir et jeter l’Ancre,
           Des baisers noirs de jais Fleuriront l’Autrefois…

           Une vague Promesse aiguisée aux crayons
           Pour pénétrer le Jour tremblant de frénésie
           Sublime essor épris, Ô Femme-chrysalide !

           Dans mon sang un désir de Faner dans ses courbes
           Sous l’écorce rompue, un doux Silence accueille
           La Fougue des emois, Ô toi Divinata !

                          James le 17/02/2022