Larmes du ciel, vent d'automne,
Rues frissonnantes et silences humains
Au prochain arc-en-ciel, sur la terre monotone,
Murmurera le fleuve au sommet de mes mains.
Là, l'eau glisse sur mes membres affaiblis
Et mes blessures ouvertes dévoilent cette âme,
La mienne, en perte, elle court vers la flamme
Avant que je ne puisse pleurer sous la pluie.
Douceur de la nuit, souffle du brouillard,
Fenêtres cachottières et murs protecteurs,
Sous un ciel sans étoiles, près des chagrins du soir,
La lune nuageuse brillera pour des heures.
Les rayons lumineux caresseront les montagnes
Et le vent de l'oubli, dans sa danse funèbre,
Emportera les dernières poussières des ténèbres
Au fin fond des mers, des fleuves sans compagne.
Bonheurs perdus, musiques intemporelles
Danseurs de la pluie, sol immaculé,
S'envolent ainsi les âmes solitaires et rebelles
Qui ont perdu, un soir, leur force de lutter.