L'ère d'un Cygne (version non métrique)

L’ère d’un Cygne

Ô mon doux Cygne envole toi vers le firmament,
Envoute les cieux de ton éloquente splendeur,
Macule les célestes steppes trop grises de ta blancheur
Qui me rendent amnésique de mes bilieux tourments.

Laisses-moi mirer ton ballet dans l’azur éclatant,
Rappelle-moi les réminiscences d’un égo qui se meurt
M’anesthésiant de la nostalgie du feu rêveur
Qui berça mes mélancoliques songes d’enfants.

Mais déjà ton infidèle pennage trahit ta superbe,
Se nécrose ta candeur d’une scélératesse acerbe
Lestant ta légèreté d’un accablant fardeau.
Impuissant j’assiste à ta chute dans les limbes de l’Enfer.
A présent endoloris-mourant devenu aptère corbeau,
Entonnes-tu ton plus beau ramage pour Lucifer.

Grégou