Nous connaîs-tu le temps qui passe ?
Qui de nos jours fige l'espace,
Du jour naissant à son déclin,
Passent nos vies entre tes mains.
Nos vies qui vont à tire d'aile,
Comme le vol de l'hirondelle,
La folle feuille du chemin,
L'évanescence d'un parfum.
Tu nous consumes âme cruelle,
Par les deux bouts de la chandelle,
A la pendule du salon,
Tournent les heures et les saisons.
Mais qui es-tu temps implacable,
Qui nous tire à hue et à diable,
Après les fleurs la fenaison,
La mise en gerbe et l'oraison.
Shangaan