Un jour la vie est magnifique,
Elle prépare un superbe pique-nique.
Le soleil brille de tous ses feux
Réchauffant nos visages radieux.
Et durant des années on sourit,
On n’a rien fait pour être puni.
On chante, on danse et l’on rêve
Que jamais cette vie n’aura de trêve
Puis un jour tout s’arrête,
Un murmure et tout s’éteint,
On est abattu comme une bête
Que la mort dans ses mains étreint.
Alors surgissent les troublants remords,
Que n’ai-je pas dit, que n’ai-je pas fait
Cette sournoise douleur est-elle méritée ?
Et on se pose des questions encore et encore.
C’était le bonheur au plus-que-parfait
Puis tout à coup la pluie est tombée
Effaçant le soleil le reléguant au passé
Ne laissant que des souvenirs imparfaits.
Plus jamais d’évasions champêtres
Que des souvenirs qui trottent dans la tête
Mais subsistera de toi un sourire enjôleur
Et une voix qui inspirait le bonheur.
Un après-midi de juin tu m’as dis au revoir
Ne laissant pour mémoire qu’un poème
Encadré en mon cœur, ce bonheur suprême
Est et restera à jamais de toi le miroir.
Alors se sont tues certaines promesses futiles
De toi presque rien ne subsiste juste des photos,
Des phrases et des poèmes indélébiles
Mais pour t’oublier il est bien trop tôt.
Je conserve en moi
Mes espoirs désespérés
Nos tendres émois
Mes rêves insensés
Tes peurs, tes effrois
Ton image gravée
En souvenir de toi.