A ma Rebelle
Les lames dont tu t’entailles
Creusent de sillons rouges
Mes chairs en batailles
J’erre dans un bouge
Comme une canaille
Et j’effleure tes plaies
Et j’embrase ton cœur
Et je referme tes raies
Nos mains se serrent en chœur
Sur nos attentes vraies
Demain, nous dormirons tendres
Dans des draps immaculés
Laissant le passé dans ses cendres
Que les maux aillent se faire pendre
Où près d’un gouffre, acculés
Je t’étendrai sur une couche de pétales
Moi l’humble lutin
Je te ferai reine ou cigale
Et le rose remplacera le pâle
En ces tendres matins !