Ma chère mamie tu me manques beaucoup,
Comme j’aimerais revivre ces moments-là
Où c’était toi seule qui s’occupait de moi,
Qui me faisait jouer et qui me donnait tout.
J’ai dès lors des souvenirs, ils sont un peu flous
Mais chacun gravé au plus profond de mon cœur.
De tes cheveux je n’oublierai jamais la couleur
Et de tes délicieux gâteaux j’adore encore le goût.
La seule chose que malheureusement je n’ai plus
C’est le timbre de ta voix, il ne m’est pas revenu.
Pourtant combien de fois mon prénom tu as appelé,
Pour toi c’était moi qui comptait, ta petite adorée.
Je n’avais que cinq ans lorsque tu as dû t’en aller,
J’étais si petite, à comprendre je ne réussissais pas.
Dieu t’avait convoquée et après une larme coulée
Tu t’es éteinte sur ton lit d’hôpital et cette fois-là
Ta fille souffrit tant qu’elle désira mourir avec toi,
Ton mari pâtit cette perte en regrettant en silence
Son irremplaçable femme qui de lui se préoccupa,
Malgré les volées de coups reçues, la dure violence
Et tout le mal que cet homme te fit souvent subir.
Je pense parfois à ton existence qui a été dévastée,
Si tu as rejoint la paix, tes blessures ont pu guérir
Et si ta vie déchirée de guerres de te faiblir a cessé.
Je voudrais bien t’avoir aussi comme mon amie,
Car des fois je me sens très seule tu sais mamie.
Tu aurais pu être celle qui m’aurait bien écoutée,
Je t’aurais raconté mon histoire d’amour cachée,
Mes secrets, toutes mes peines que je dois étouffer,
L’envie folle d’aimer et le bonheur que je dois taire...
Je sais que toi, tu m’aurais aidée avec ta bonne prière
Et si quelqu’un avait enquêté, tu aurais su inventer.
Quel dommage que tu n’aies pas pu me voir grandir.
Le Seigneur n’a même pas voulu que je te saluasse,
Tiens ces mots sont les fleurs que pour toi je ramasse
J’espère qu’un jour au paradis je pourrai te les offrir.
J'aiLeCoeurFrançais 17.09.08