Où sont les muses ?
En ce matinal dimanche
Nos muses musardent
Poète pas d’effets de manche
Au lit elles clochardent
Saint Pierre peut bien tirer les cordes
Tant que croissant ne sera avalé
Les cloches sonneront en discorde
Jusqu’à nous en gaver
Dieu rentrera en courroux
De voir ses églises désertées
Puis ira s’étancher d’un apéro au reflet roux
Vers onze heures au troquet
Viendra ensuite l’heure du repas
Nos muses l’œil en baguenaude
Loucheront sur les plats
Et sans façon nigaude
S’attaqueront aux desserts
A elles les petits gâteaux sucrés
Sans un regard sur les haricots verts
Encore un repas truqué
Puis après un petit rot
Au lit iront somnoler
Nous laissant cuges avec nos mots
Et la vaisselle à se taper
Où sont les muses d’antan
Les dianes et les lisettes
Qui jamais feuille en blanc
Nous laissaient en disette.
Ce n’est qu’un léger clin d’œil
Un amusement peu vespéral
Avant que cuise un morceau de chevreuil
Pour enjoliver ce repos dominical….