S’affranchir
Des chaines que l’on se forge
En accumulant des choses puériles
Autant d’inutiles barbes d’orge
Qui rendent nos existences futiles
Qu’il me reste que l’amour
Entre les tendres murs de l’amitié
Et si parfois je vis au jour le jour
Je ne demande pas votre pitié
Vivre seulement en partage
De vous à moi, de moi vers vous
Avec le sourire en héritage
Il est temps de prendre rendez-vous
Parfois je rêve d’un vrai chez-moi
Avec une porte toujours ouverte
Aux malheureux vivants sans toit
Que l’espérance à jamais déserte
A ces jeunes à qui l’on fait croire
Que leur avenir serait leur passé
En les laissant broyer que du noir
Leur disant que le ciel est encrassé
Parfois je vogue sur une péniche
A la recherche des maux perdus
Tant d’amour je suis riche
Donner n’est pas vaine vertu
Et si en ce moment je sommeille
Les échos de ce siècle me transmutent
En moi une conscience se réveille
Qui au désespoir oppose sa lutte
Comme un vieux guerrier fou
Se dressant face aux calamités
Qui de sa mèche d’amadou
Tente de rallumer l’humanité…
Je m'appelle demain
Et vous tend la main