Une aube
L’aurore se fraye un chemin dans un fantomatique brouillard
Comme seul peut-nous en offrir ce coquin mois d’avril
Caché sous l’horizon, messire soleil affute son dard
Pour venir déchirer de sa chaleur cette teinte grésil
C’est l’heure où les fées finissent leurs besognes
Où les lutins et les elfes effacent les tracas de la nuit
Où s’apprêtent à s’envoler les espiègles cigognes
Pour déposer ici et là un tendre et couinant colis
Dans toutes les chaumières, les enfants rêvent
La nuit, dans son silence, les fait tendrement magiquer
Les parents tout doucement se réveillent et se lèvent
Ils ont du temps, inutile donc de paniquer
Tout ce petit monde, à midi, lèvera affablement son verre
A ce dimanche jour de croissants et de bouquets de fleurs
Petits malheurs pour certains, à d’autres matins bonheurs
Mais nous n’oublierons pas ceux qui souffrent sur cette terre…