Cauchemar
Loin des sentiers perdus sous les rimes du temps
Là ou ne vient jamais poindre dans leur course
Les rayons du soleil qui sous les vents s’émoussent
Je guette son passage depuis la nuit des temps.
Les vents sont si violents qu’aucun abri possible
Ne m’est permis encore sauf cette étrange grotte.
Au fond de cette gorge ou le diable complote
M’empêchant de songer en des rêves possibles.
Il veut nous séparer, il sait que je l’attends
Mais lui, n’est pas pressé, il voudrait que je sorte,
Pour cueillir en son sein mon âme presque morte
Et l’emporter au loin dans l’enfer des tourments.
Si je veux la sauver et conserver sa vie
Je n’ai de solution et le prix à payer
Est celui de me rendre, déposer mon épée
Jeter mon bouclier et plier devant lui.
Mais aurai je la force de la laisser partir
Mon âme saura t elle peser suffisamment.
Qu’il tienne sa promesse, est ce bien suffisant ?
Mais si je ne fais rien, tous deux allons périr.
Le vent s’est arrêté, la tempête a cessé
Et je n’entends plus rien, pas un frémissement.
Soudain je l’aperçois, regardant droit devant
Son sourire s’efface et se met à crier.
De ses ongles crochus, le diable la tourmente
Me regardant moqueur, guettant ma réaction.
Je fonce comme un fou, conservant l’illusion
Que je m’en vais gagner dans ma lutte démente.
Il m’attrape à mon tour et nous réunissant
Nous entraîne aux abysses alors que la tempête,
Recommence à souffler au dessus de nos têtes,
Nos âmes enlacées, plongent dans le néant.
Je te cherche soudain, serrée tout contre moi
Tu dors, je ne vois rien, pas trace d’une lutte.
Ce n’est qu’un cauchemar et mon coeur exécute
Un soupir angoissant, mais tu es près de moi.
Daniel Douillet 12.05.09