Il...

Il

Au fond de ses yeux roulaient
Les vagues sombres du désespoir
En lames déferlantes, pleuraient
Les reflets de l’ancien miroir
Sur ses joues, l’amertume
Avait dessiné des sillons salés
Comme de longs flots d’écume
Des rides témoins de son passé

Il avait traversé tant de guerres
De son lourd pas d’automate
Visité de nombreuses terres
La souffrance tue sous le masque
Voir alignés des corps d’enfants
Et des femmes pleurer des infamies
Sous la bestialité des avilissements
Qu’il ne voyait plus les mains amies

Sa vie n’était que cauchemars
Des braises brulaient son cœur
Quand surgissait le tard
Ses lèvres se noyaient dans ses pleurs
Un triste matin il s’est pendu
A force d’implorer en vain la mort
Lui qu’on nommait le « Poilu »
Maintenant dans l’oubli, dort…

C'est un très beau texte , mais il est bien triste.
Hélas parfois, certain être ne voient plus qu'une ultime solution pour arrêter de souffrir et il est bien difficile de les aider.
J'ai appris ces jours ci le suicide d'un jeune de 38 ans (l'âge de mon fils) que j'ai connu tout jeune là où je passe mes vacances, et j'avoue que ça m'a fait mal, mais hélas ,il souffrait vraiment beaucoup et dans son corps et moralement et il n'a vu que cette issue.
C'est bien triste.
Merci pour le partage de ce poème.
gigi

En effet c,est triste come est la vie souvent, le suicide est un appel de détresse que personne ne peut imaginer car souvent ce n'est pas évident de s'en apercevoir. J'ai aimé ma lecture.. Nicole tendresse..xxx

Reste t-il encore des poilus? je n'ose imaginer ce que tous ces hommes ont ressenti et vécu.

Ils ont vécu un enfer qui n'a pris fin qu'à leur disparition.

De ce genre de guerre, comment un homme pourrait-il en réchapper sans rien?

Cela me fait inmanquablement pensait au dormeur du val.
Le poème aborde de nombreux sujet dont le suicide qui ne laisse pas indifférent...

Je me joins au groupe pour louanger ce texte. Il est bien construit, coule tout en douceur et parle avec la voix du coeur.

Merci pour ce moment

Amitiés

Cocolico

De la guerre, ils n'étaient les artisans
De la mort. les fiers combattants
Pour la liberté, ils ont donnés leur vie
En réalité, ils en ont payés le prix.

Dire que de nos jours, les guerres sont des images qui ne nous choquent plus, que devenons-nous?

des déracinés mon bon candide

N'oublions pas ces braves.