Le silence des vents…
Dissimulé sous une feuille en deuil
Au gré du semblant qui s’effeuille
J’étale les mots diluviens aux pluies
Et j’en soustrais le silence au puits
Le silence déchiré dans les aubades
D’un temps effiloché dans la sérénade
Des cris pénètrent les silences insurgés
Le vent écoutant aux fenêtres fermées
Des voix voyagent dans les vitraux
Invitant sur la bordure les moineaux
L’air du temps monte aux tentures
L’ombre gesticule et bat sa mesure
Je suis émue dans le temps qui passe
Les effluves du temps se dépassent
Le vent vilipende sur son parcours
Des frissons d’air frais m’entourent
Immobilisée sur une feuille flavescente
Assoupis dans l’apparence des silences
Le vent m’entend et hurle dans le frisquet
Mais moi je deviens de plus aux aguets
Un mot nu ment, ô mort dans le temps !
En deuil descend le chuchotis du vent
Assoupis au dos du silence, je frissonne
La tête chargée, l’immonde vent résonne
Le pendule se balance et me fixe un instant
L’automne est arrivé avec son écrin blanc
Du coin de l’œil, il m’invite au renouveau
Mes jours sous silence ont mal dans la peau !