Les accidentés de la vie
SDF malgré eux, contraints à vivre dans la rue
Vous ne les verrez pas faire la manche sur l’avenue
Ils sont souvent bien seuls et vivent à l’écart
C’est la vie qui les a fait devenir triquards
Les matins de misère, ils connaissent bien ça
Entre eux et toi, il n’y a qu’un mince pas
Tu dormiras peut-être toi aussi dans ta voiture
Sans savoir où aller et sans la moindre toiture
Ici, l’entraide ne franchit pas le perron des églises
Pauvre femme esseulée avec tes gosses et ta valise
Que l’on coltine de chambres en hôtels déglingués
Alors que tu te tues, la journée, à trop travailler
Toi, la rue, tu ne l’as pas vraiment choisi
C’est juste la vie qui t’a déposé sur le trottoir
Le pavé, dans un tourbillon, ta étreint et t’a pris
Tu glisses à pas lents vers le désespoir