L’horloge
Pourquoi s’arrête-elle durant des jours, le temps d’une minute,
Suspendant ma réalité, Ô temps que tu es donc joueur et cruel
Scandant les secondes et chimères en douce rêverie qui mute
A exiger de me faire vivre presque dans un monde intemporel
Entre les songes, le désir et l’instant présent, à quoi te sert-il
De m’entrainer dans de lointains dédales où se perd mon esprit
Ou le moindre instant libre devient long échappatoire inutile
Dans des attentes vaines où ton balancier s’amuse sans bruit ?
Dans ma froide et misérable demeure
J’attends cette main qui réchauffera mon cœur
Horloge, continue à jouer avec l’heure
Quand donc, elle et moi, chanterons-nous en chœur ?