Mourir, partir, faudrait-il tout quitter ?
Le vieil homme pour l'heure n'y est point décidé,
Regard clair, coeur marquant le temps,
Comme fait une horloge de son lourd battant,
Tête bien faîte, vive de répartie,
J'assure sur ma foi qu'il ne perd pas l'esprit.
Nul ne commande au temps pas plus qu'à la vie,
Mais je crois mon enfant qu'il n'est point défi,
D'assurer que pour l'heure l'homme n'est point parti.
Nous avons tant de jours à vivre intensément,
A flâner sur la grève en l'été finissant,
Et puis s'aventurer au premier vent d'automne,
Nous moquant de la pluie sur le toit qui résonne.
Ta vie est pour demain, je m'en porte témoin,
Je sais que de la gerbe tu es le grain du grain.