Vision nocturne d'un regard,
sur le wagon surpeuplé,
cheveux hirsutes, teint blaffard,
des voyageurs contusionnés,
ballotés sur les rails d'un présent,
où le cahot les emportant
mis au dos de leur passé
vers le chemin de destiné.
Vision nocturne d'un regard,
où les pas saccadés et pressés,
sur les quais des aurevoirs,
innonde les visages de larmes salées,
réservation au pied des marches
les regards se frolent et s'arrêtent
pour des sanglots qui s'arrachent
sur les regrêts, peine qui s'entête.
Vision nocturne, le train s'enfuit,
rentent les deux pales lumières
loin des adieux meurtris,
d'une réalité où le présent amèr
s'estompe dans la nuit,
flashback des souvenirs,
le vide alentour accapare,
peut-être un jour revenir,
tout en chérissant cet espoir.
L.A le 17.02.10