Qu'as-tu fait Cupidon des amours juvéniles ?
De nos tendres émois, des passions d'autrefois,
De l'essence d'amour à l'alchimie subtile,
De ce désir de toi qui me hantait parfois.
Le temps use la vie ainsi que nos élans,
Et s'érode l'ardeur comme brique d'argile,
J'aimerais mon amour ne fut-ce qu'un instant,
Retrouver ma verdeur et de tes bras l'asile.
Rallumer mon flambeau en ces temps difficiles,
Gémir d'autres passions et pousser d'autres cris,
Sentir vibrer en moi cette force indocile,
Qui transcende les corps et purifie l'esprit.
Las, le temps mauvais cet ennemi subtil,
Ne fait point sentiment de nos intimes alertes,
Il va son grand chemin sans émois inutiles,
Et garde nos remords comme une plaie ouverte.