Où sont-elles passées ces myriades d’étoiles
Qui égayaient telles des feux de Bengale
Le fond de tes yeux à la place de ces voiles
Te voila toute éteinte avec la face pale ?
Hier est passé et que sera donc demain
Pire ou mieux ? Qui pourrait donc répliquer ?
Certainement le divin mais pas l’humain
Il nous reste ce don de vie à ne pas gaspiller
Alors je serre très fort ta douce main
J’accroche une rose pourpre sur ton corsage
Peu m’importe ce qu’en pensent les puritains
J’ouvre tout grand la porte de ta cage
On soigne doucement un oiseau blessé
Pour qu’il reprenne enfin confiance
On lui sourit lors de son envolée
Ferme les yeux contre moi et patience
Je t’envoie mes pensées et mes forces
Pardonne-moi ces pleurs parfois vains
Je ne suis que frêle roseau sans écorce
Même si je me bats toujours pour rester sain
Retrouve tes étoiles comme celles des princesses
Un jour tu seras reine, tu n’as qu’à me croire
Au milieu de nous sur un trône de tendresses
Tu sais les nuits ne sont pas si noires…