La prière
Quand il ne me reste plus que la prière
Vacillant devant le gouffre d’impuissance
J’offre ma vie à la mort usurière
Pour un échange sans convenance
Mais celle-ci n’a que faire d’une vieillesse
D’un homme malade sans grande utilité
Préférant mordre dans la jeunesse
Me dédaignant avec puérilité
Les yeux brûlés par tant de larmes
Vers un dieu alors je me dirige
Délaissant préjugés et armes
Mais lui aussi me fait la pige
Qu’importe, je prie encore
Mêlant larmes et supplications
Pour que de toi s’éloigne la mort
Que tu puisses vivre sans concession.