Ni le ciel, ni la mer, les océans immenses,
Les déserts infinis, les sombres continents,
Les barrières dressées, les tours de défense,
Ni les juges sanglés en leur accoutrement.
Ni les geôles moussues et leurs anneaux de fer,
Les sentences clamées devant les parlements,
ni les écus versés, les pots de vin offerts,
Les sévices infligés, même les châtiments,
Rien, aucune loi ne pourra nous distraire,
Hormis la sombre mort de notre attachement,
Notre amour est ainsi qu'il résiste aux orages,
Aux caprices des ans, aux tristes reniements,
Nous sommes le même pas sur le même rivage,
La page qui se tourne, le sablier du temps.