À trois heures - l'acmée de la nuit -
Les cieux sont souillés de tâches lactés
Invisibles car pollués par des lampadaires.
À terre, allongé sur l'herbe humide,
J'ai pleuré quand les étoiles s'en allèrent
Pour rejoindre d'autres villes.
Je les vis s'approchant de toi,
Survolant vivement nos toits,
Puis les mendiants qui s'appauvrissent.
Et ce fut magnifique quand tu apparus
À la fenêtre, seule lueur dans la rue,
Sourire aux lèvres, finalisant des lettres
Destinées à un autre que moi.
Rampant à même le sol sale, j'avalais
Ma détresse telle une liqueur douce et amer.