À milles lieux de chez moi,
Un quartier chinois près du cimetière
Oú j'ai visité le tombeau de notre amour.
Une romance dont j'étais si fier...
Je tombais des nus devant la beauté
Des souvenirs que mon crâne ressassent.
J'ai ouï dire que tu avais trouvé un amant,
Qu'il t'aime et que tu l'aimes, qu'il sème
Encore à ce jour les graines du désir
Dans les champs élyséens de ton coeur.
Les lampes sanguines de l'avenue
Font pleurer mes yeux sensibles.
Je torture souvent mon âme d'un langage
Ordurier, me demandant si mon image
Traverse encore les mirages de ton esprit.