Gouffres

Messages : 165 Date d'inscription : 17/05/2008

Je suis venue m'asseoir, là, tout au bord du vide,
Les yeux creux au néant et la bouche scellée.
La nuit n'a plus de droit sur mon esprit aride,
Ni geste, ni douleur, rien qu'une ombre voilée.

Pour me perdre à l'immense ou à l'insignifiant,
M'évanouir simplement dans un de ces trous noirs
Qui brisent la lumière, avalent le vivant,
N'en laissant nulle trace aux pensées illusoires.

Déjà je ne suis rien et je ne serai plus.
Sans souvenir ni peur, je me fonds à l'abîme
Comme on se noie aux eaux les plus froides qui fussent
Libérée de ce poids d'être corps qui s'abîme.

Sans un dernier regard, jeter mes sens au feu,
Pour cesser de trembler, ne plus jamais frémir,
Que se taisent mes mots que s'épuisent les cieux
A m'offrir un répit où le malsain se mire.

Je n'entends ni ne vois, là, tout au bord du vide,
Quand bascule ma vie dans un oubli avide...

Messages : 2648 Date d'inscription : 07/04/2008

Je sais des gouffres qu'on referme à jamais laissant place à un long chemin d'espoir.

Invité

Un brin de "forget-me-not" pour un brin de myosotis.
Il suffit souvent d'un pas en arrière pour ne pas tomber.

anlor

ps : les vers sont superbes.

Invité

un tres beaupoème remplis de vers superbe...
mais quelle tristesse amour

Choc de la photo............ What a Face

les mots, un appel au secours?En tous cas une belle poésie malgré la tristesse.

Gouffres 614822

ps jr mp s'il te plait Very Happy

Messages : 653 Date d'inscription : 26/05/2008 Age : 79

je suis venue lire plusieurs fois a pas furtifs....

et maintenant tout doucement, j'ai pus m'assoir aupres de toi..

sans brusquerie, prend ma main et revenons vers le sentier, les violettes, les boutons d'or et m^me quelque jonquilles attardés nbous attendent pour nous faire une haie d'honneur heart

jeannette