Tu penseras à moi qui ne serai plus guère,
Qu'un lutin facétieux, qu'un nuage tout bleu,
Dans cet autre univers irradié de lumière,
Où les esprits attendent que l'on s'occupe d'eux.
Je ne suis pas pressé de quitter cette Terre,
Où règne un peu d'amour sous la voûte des cieux,
Mais le blond sablier garde le grand mystère,
Des dernières saisons où nous serons heureux.
On aurait pu s'aimer sans de mystère faire,
Laisser frémir nos cœurs, nos corps au diapason,
Mais le temps ne sait pas ces choses singulières,
Il poursuit son chemin quelle qu'en soit la raison.
Tu as tant de saisons à vivre sur la Terre,
Tu trouveras l'amour au détour du chemin,
Tu oublieras je crois ta passion éphémère,
Pour l'aède déchu, pour le vieux baladin