Nos visages ondulent sur la Seine.
Dans un énième élan de paresse,
On s'enlace sur les pavés souillés.
La saveur du sel de mes larmes
M’évoque les vers de Mallarmé.
Me parvient l'alarme d'une voiture
Volée et, au ciel, la vision d'un vol
D'oiseaux au-delà des toitures grises.
Au diable, les passants ! Le passé
N'a pas su cicatriser nos passions !
Que savent-ils des amours perdus ?
Pour eux, cela n'est qu’absurdité !
Les cieux polluées n'ont pu absoudre
Deux amants que l'espace-temps
Sépare et que la fortune oublie.
Nos visages ondulent sur la Seine.