Nice, Cours Saleya. Dansent les idées noires,
Nées d'un simple aléa. Je ressasse... Je ressasse
La rengaine de ma paranoïa :
"Est-ce qu'on restera liés ?
Comment cette alliée peut m’être étrangère ?"
Et il y a cette soif que les larmes ne peuvent étancher,
Puis la pudeur qui ne peut étancher les larmes...
Je ressasse... Je ressasse et le Diable suggère.
J'ai cru la voir, l'autre fois, dans une flaque verdâtre...
Ah ! Mes vers sont vides, mes verres sont pleins,
Ma vie est vaine, mon père s'en plaint...
Ce n'est pas le sujet, je parlais d'elle...
Je l'avais au téléphone et je me pâmais tel un ivrogne,
Ivre d'elle, ivre d'elle... Dieu, pardonne un peu
Mes pairs sceptiques, leurs maux sont perceptibles !
Je ressasse et ma poésie perd en substance,
La Boetie disait que la muse était grande
Et qu'elle m'avait, sans gêne, à genoux...
Je crois.
Le temps est bon, le Ciel est bleu,
Les bleus sont fiers, le ton monte
Face aux jeunes aux teints mates.