Ils ont tailladé le ciel
Ont jugé bon de le saigner à blanc
Et dans sa fougue le vent
A tout cicatrisé
Il ne reste en ce jour
Que des taches rougeâtres
Et des cris étouffés
Dont des gémissements
A l'aube dans le pré
Des enfants lient en gerbe
Leurs jeux innocents
Et nous nous prenons
Sans nous en apercevoir
A rêver
Sous nos yeux défilent
Des souris bleues endimanchées
De gros nuages blancs
Comme la neige autrefois
Tandis que nos pieds
Pataugent dans la boue
Des traces des combats
Que nous avons livrés