les lumières de la ville

Messages : 24 Date d'inscription : 16/12/2021

Il a eu tant d’argent et côtoie le ruisseau.
Plus d’espoir dans sa vie, la misère sans fin.
On se moque de lui, il a froid, il a faim.
Et pourtant son grand cœur n’est pas sous le boisseau.

Une rose l’attire, effeuillée, sur le sol,
Ravivant de si tendres moments de tendresse.
Il en oublie, pour un instant, cette détresse,
Et son chagrin s’envole en une clé de sol.

Il se tourne et la voit. Il reste pétrifié.
Si belle elle est toujours. Son âme se déchire.
Surprise elle sourit, mais fuyant ce délire,
Il veut partir, tellement il est terrifié.

Lui offrant une rose elle saisit ses mains
Et soudain souvenirs l’assaillent en marée.
Son bienfaiteur, c’est lui. Elle voit, effarée,
Le malheureux qui lui a rendu des demains.

Par un pauvre sourire il tente de montrer
La joie qui le remplit que ses yeux soient ouverts.
Il sait que cet amour, ce bonheur entrouvert,
Ne sera qu’un mirage un instant rencontré.

Messages : 104 Date d'inscription : 11/12/2021

Bonjour Daniel un bien profond poème où la plume prend le relai du cœur avec pour lui apporter une lourde charge émotionnelle.
La rencontre avec un passé qui redonne l'instant d'une infime seconde un sourire bonheur.
Merci pour ce très émouvant partage.
Amitié.
Capricorne.

Messages : 89 Date d'inscription : 11/05/2013

c'est si facile de basculer et cette tristesse est de plus en plus présente Laughing

Messages : 12 Date d'inscription : 06/12/2021

les lumières de la ville cachent bien des souffrances Crying or Very sad

c'est trop tard on pourra plus revenir en arrière. ferme les yeux

une jolie lecture touchante Very Happy

Messages : 18 Date d'inscription : 16/12/2021 Age : 60

Un bel écrit, et un sens profond...et de l'émotion... et la plume de Daniel...

un grand bravo poète;.

Messages : 48 Date d'inscription : 11/12/2021

Bonjour,

Derrière les lumières de la ville se cachent les malheurs et les pleurs de bien des humains.

Merci pour ce beau moment de réflexion poétique.

Charlot, un poète immortel... Je me suis repassé le dictateur hier, immense...

Bonne journée

Messages : 24 Date d'inscription : 16/12/2021

à Capricorne, jade on, le poète de l'ombre, felinelove, ISABELLE, LINK pour votre passage et vos coms.
Certains d'entre vous ont déjà lu ce texte

"Les lumières de la ville" sont dans mon coeur depuis que j'ai découvert ce film dans un cinéma d'art et d'essai dans les années 60. Il ne se passe pas de semaine, voire de jour, que je ne fredonne le thème musical de ce que je considère personnellement comme l'un des tous plus grands films de Chaplin..

Depuis 1989, où j'ai commencé à gratter de la poésie, il était évident pour moi que cette séquence finale du film deviendrait l'objet d'un poème. Mais qu'il est long parfois pour arriver à faire aboutir un besoin très profond qui vous habite. Il faut un déclic et un poète me l'a apporté sur un autre site avec un superbe poème sur Chaplin, avec la musique qui l'accompagnait, et son avatar de poète, en 2013. je ne pourrai jamais assez le remercier pour ce qu'il m'a permis alors de livrer enfin ce que j'avais à dire depuis si longtemps. Je confesse que j'avais pleuré en revoyant cette séquence et aussi en écrivant ce qui a fait tout de suite partie des textes que je considère comme "importants" pour moi, parce que j'y ai mis vraiment une partie de mon coeur.

Merci à tous et à tous ceux qui sont venus lire. merci, mes amis, d'avoir partagé une émotion

Amicalement
daniel46

» La ville est froide.