La plage comme la grande page d’un livre d’or,
Où la vague vient écrire l’histoire du temps ;
De cette mer immense contenant les trésors,
De princesses, de rois ou de pirates d’antan.
Les îles, petites répliques de nos espoirs,
Mystérieuses couronnes des elfes endormies,
Semblant toucher la lune aux naissances du soir,
Emportant dans les ombres toutes les rêveries.
Bougainvilliers. Palmiers. Formes témoins des amours.
Muets ; attendant d’être bercés par de doux vents,
Ecoutent les mouettes rire leurs calembours ;
Complices ; protégeant du soleil les cœurs amants.
Ce voile devant mes yeux qui ne peuvent plus voir,
Ces tableaux invendus qui n’auront plus jamais vie,
Mais qui resteront au chaud dans un coin de mémoire
Dans un passé qui s’efface plus qu’il ne s’écrit.