Le ciel déjá nimbé d´étoiles sulfureuses
Semait un baume lourd fait d´ambre duveté,
Un papillon valsait aux ailes ténébreuses
Dont le frémissement happait l´éternité
Son mouvement exquis cerclant la jeune rose
Semblait combler la nuit de mille enchantements
Tandis que jubilait en vive apothéose
L´eau claire du ruisseau en longs brasillements
Ma plume descendue au gouffre d´amertume
Jetait son cri d´angoisse en larmes torturées,
Je ne voyais alors qu´un échalas de brume
Noyant de ses vapeurs mes affres murmurées
Tintait le carillon des perles du silence
Sur le pavé mouillé des rêves endormis,
J´eus parfois éprouvé l´exquise pétulance
Jaillie en bouquet d´or de flamboiements amis